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MOURIR ET RENAITRE : LA VOIE SOUFIE
OSHO
ALMASTA
Format : 19 x 148 x 210
Reliure : Broché
Référence : 9782940095360
Date de parution : 01/11/2014
Reliure : Broché
Référence : 9782940095360
Date de parution : 01/11/2014
En résumé
Extrait
À MOINS DE MOURIR
Il existe toutes sortes de religions, mais le coeur, le noyau intime, l'âme véritable de la religion est le soufisme.
Le soufisme n'est pas une branche de l'islam; au contraire, c'est l'islam qui fait partie de lui. Il existait bien avant la naissance de Mahomet et vivra encore lorsque ce prophète sera tombé dans l'oubli. Les doctrines se font et se défont; les religions s'organisent et disparaissent; le soufisme, lui, demeure, parce qu'il ne s'agit pas d'un dogme : il est le coeur même de l'existence religieuse.
Krishna est un soufi. Le Christ, Mahâvîra, Bouddha aussi. Pourtant, aucun d'eux n'avait jamais entendu ce mot et ne savait ce qu'il recouvrait. Il en va de même pour vous : il vous suffit d'être religieux pour être des soufis.
Une religion est vivante tant que le soufisme vibre en son sein. Elle meurt et se putréfie dès que l'esprit soufi l'abandonne. Il ne reste alors qu'une dépouille - aussi décorée soit-elle de philosophie, de métaphysique, de dogmes. Il faut prendre conscience de ce phénomène, sous peine de s'attacher à un cadavre.
Le christianisme est une religion morte, tuée par une Église devenue trop puissante. Le soufisme l'a désertée, car il ne saurait coexister avec les dogmes. Il peut parfaitement vivre avec une âme qui danse, mais certainement pas avec des théoriciens. Il lui est impossible de grandir parmi les papes et les prêtres ; il n'a d'ailleurs aucun besoin d'eux. Son domaine n'est pas le mental, mais le coeur : là se trouve son église, mais elle est sans structures, car toute organisation est un produit du mental. Dès que l'intellect devient le maître, le coeur n'a plus qu'à vider les lieux devenus trop étroits pour lui. Son espace vital est en effet le ciel entier et rien de moins. Il ne peut être confiné dans des lieux saints. Le seul temple qui lui convienne est l'existence dans sa totalité : c'est sous le ciel, dans la liberté, qu'il peut battre. Il meurt lorsque les choses s'organisent en système, en rituel. L'esprit soufi disparaît alors purement et simplement.
Les juifs ont tué Jésus, mais sans parvenir à l'anéantir. Il a survécu, non pas physiquement, mais symboliquement. Par contre, là où les juifs ont échoué, les chrétiens ont réussi... sans crucifixion ! Ils ont tué Jésus à coups de prières et de dogmes, en créant l'Église chrétienne. Ses disciples et ses apôtres se sont montrés plus efficaces que ses ennemis.
Le christianisme est désormais une religion morte, incapable d'assurer l'existence du soufisme dans son sein. Il en a peur parce que celui-ci est synonyme de liberté infime : il tient plus de l'amour que du syllogisme, de la poésie que de la prose : il est irrationnel.
C'est pourquoi toutes les théologies, rationnelles par définition, se sentent en danger : s'ouvrir à lui, c'est s'abandonner à l'inconnu. Pourtant, Dieu est irrationnel. Sinon, il serait professeur de philosophie, pape ou prêtre, mais il ne serait pas l'existence même.
Le soufisme a déserté de nombreuses religions. Le jaïnisme, lui aussi, est une religion morte. Jadis, il a fleuri magnifiquement et a donné naissance au grand mystique qu'est Mahâvîra. Et puis, la rivière s'est soudainement tarie : il ne reste qu'un lit asséché. L'eau ne coule plus, les rives ont perdu leur verdure. Le ruisseau est devenu un désert stérile. Que s'est-il passé ? Les disciples ja'ins sont tombés dans l'intellectualisme, dans les mathématiques, ils sont devenus calculateurs, rusés, ils ont tué l'esprit de la religion. Dans le christianisme, c'est la place énorme prise par le rituel ecclésiastique qui a écarté le soufisme; dans le jaïnisme, c'est la cérébralité, la théologie, la philosophie.
Rappelez-vous ceci : le soufisme n'appartient à aucune religion. Au contraire, toutes les religions vivantes lui appartiennent. Il est l'immensité du ciel, tissé d'une qualité particulière de conscience.
Comment devient-on soufi ? Non en appartenant à une religion précise, mais en détrônant le mental et en intronisant le coeur.
Il existe toutes sortes de religions, mais le coeur, le noyau intime, l'âme véritable de la religion est le soufisme.
Le soufisme n'est pas une branche de l'islam; au contraire, c'est l'islam qui fait partie de lui. Il existait bien avant la naissance de Mahomet et vivra encore lorsque ce prophète sera tombé dans l'oubli. Les doctrines se font et se défont; les religions s'organisent et disparaissent; le soufisme, lui, demeure, parce qu'il ne s'agit pas d'un dogme : il est le coeur même de l'existence religieuse.
Krishna est un soufi. Le Christ, Mahâvîra, Bouddha aussi. Pourtant, aucun d'eux n'avait jamais entendu ce mot et ne savait ce qu'il recouvrait. Il en va de même pour vous : il vous suffit d'être religieux pour être des soufis.
Une religion est vivante tant que le soufisme vibre en son sein. Elle meurt et se putréfie dès que l'esprit soufi l'abandonne. Il ne reste alors qu'une dépouille - aussi décorée soit-elle de philosophie, de métaphysique, de dogmes. Il faut prendre conscience de ce phénomène, sous peine de s'attacher à un cadavre.
Le christianisme est une religion morte, tuée par une Église devenue trop puissante. Le soufisme l'a désertée, car il ne saurait coexister avec les dogmes. Il peut parfaitement vivre avec une âme qui danse, mais certainement pas avec des théoriciens. Il lui est impossible de grandir parmi les papes et les prêtres ; il n'a d'ailleurs aucun besoin d'eux. Son domaine n'est pas le mental, mais le coeur : là se trouve son église, mais elle est sans structures, car toute organisation est un produit du mental. Dès que l'intellect devient le maître, le coeur n'a plus qu'à vider les lieux devenus trop étroits pour lui. Son espace vital est en effet le ciel entier et rien de moins. Il ne peut être confiné dans des lieux saints. Le seul temple qui lui convienne est l'existence dans sa totalité : c'est sous le ciel, dans la liberté, qu'il peut battre. Il meurt lorsque les choses s'organisent en système, en rituel. L'esprit soufi disparaît alors purement et simplement.
Les juifs ont tué Jésus, mais sans parvenir à l'anéantir. Il a survécu, non pas physiquement, mais symboliquement. Par contre, là où les juifs ont échoué, les chrétiens ont réussi... sans crucifixion ! Ils ont tué Jésus à coups de prières et de dogmes, en créant l'Église chrétienne. Ses disciples et ses apôtres se sont montrés plus efficaces que ses ennemis.
Le christianisme est désormais une religion morte, incapable d'assurer l'existence du soufisme dans son sein. Il en a peur parce que celui-ci est synonyme de liberté infime : il tient plus de l'amour que du syllogisme, de la poésie que de la prose : il est irrationnel.
C'est pourquoi toutes les théologies, rationnelles par définition, se sentent en danger : s'ouvrir à lui, c'est s'abandonner à l'inconnu. Pourtant, Dieu est irrationnel. Sinon, il serait professeur de philosophie, pape ou prêtre, mais il ne serait pas l'existence même.
Le soufisme a déserté de nombreuses religions. Le jaïnisme, lui aussi, est une religion morte. Jadis, il a fleuri magnifiquement et a donné naissance au grand mystique qu'est Mahâvîra. Et puis, la rivière s'est soudainement tarie : il ne reste qu'un lit asséché. L'eau ne coule plus, les rives ont perdu leur verdure. Le ruisseau est devenu un désert stérile. Que s'est-il passé ? Les disciples ja'ins sont tombés dans l'intellectualisme, dans les mathématiques, ils sont devenus calculateurs, rusés, ils ont tué l'esprit de la religion. Dans le christianisme, c'est la place énorme prise par le rituel ecclésiastique qui a écarté le soufisme; dans le jaïnisme, c'est la cérébralité, la théologie, la philosophie.
Rappelez-vous ceci : le soufisme n'appartient à aucune religion. Au contraire, toutes les religions vivantes lui appartiennent. Il est l'immensité du ciel, tissé d'une qualité particulière de conscience.
Comment devient-on soufi ? Non en appartenant à une religion précise, mais en détrônant le mental et en intronisant le coeur.