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LA TRICHERIE SACREE
JODOROWSKY ALEJANDRO
DERVY
Format : 16 x 112 x 181
Reliure : Poche
Référence : 9782844545794
Date de parution : 12/01/2009
Reliure : Poche
Référence : 9782844545794
Date de parution : 12/01/2009
En résumé
La Tricherie, quinze ans après
A l'automne 1989, paraissait chez Dervy La Tricherie sacrée, un petit livre composé de dialogues spontanés entre Alejandro Jodorowsky et moi-même. Cet opuscule connut un surprenant destin. Il ne cessa, sans faire de bruit, de trouver de nouveaux lecteurs au fil des années. «Jodo» jouissait déjà d'une solide réputation en tant que scénariste de bande dessinées - ces BD qu'il s'obstine à appeler de leur nom américain «comics». Il était également connu, aussi bien en France, son pays d'adoption, qu'outre-Atlantique, comme un cinéaste culte auteur de films précurseurs. Il l'était moins en tant qu'électron libre et génial de la spiritualité.
Electron libre et génial, oui, car comment qualifier notre homme? Tarologue? Mais il n'est pas seulement cela, même si les consultations que l'on trouve aujourd'hui proposées dans nombre de cafés branchés ont pour origine son «Cabaret Mystique» et sont souvent données par ses émules. Maître spirituel? Même s'il aime parfois à se décrire comme un «pauvre gourou exploité par le business spirituel», Jodo n'est pas et ne se prétend pas un «maître» au sens traditionnel du terme. Il ne s'inscrit dans aucune lignée précise - quoiqu'il fasse souvent référence aux maîtres qui croisèrent sa route, notamment le Roshi zen Ejo Takata, la sorcière Pachita ou le mystérieux Castaneda. Ainsi qu'il s'en explique dans nos plus récents dialogues, quand il estime qu'une personne venue le consulter aurait besoin d'entrer en contact avec un maître spirituel, il l'oriente vers Arnaud Desjardins, parce qu'il ne se conçoit pas, lui, comme proposant une voie. Ésotériste extraordinaire? Guérisseur toujours prêt à extirper de son chapeau un «acte psychomagique»? Sorcier atypique? Illusionniste transcendantal? Charlatan sublime? En vérité, en matière de vie spirituelle comme d'ailleurs dans tous les aspects de sa vie incroyablement riche, Jodorowsky est un être hors norme, l'un de ces personnages dont l'existence est en elle-même un roman initiatique.
Si foisonnante et variée que soit sa créativité, c'est bien sur une vie intérieure, un parcours proprement spirituel qu'elle repose. De ce parcours, La Tricherie sacrée fut le premier témoignage quelque peu conséquent. Advenu comme un petit miracle, ce livre conçu alors que son sujet venait d'avoir soixante ans inaugura pour ce dernier une nouvelle ère. Tout en poursuivant ses activités artistiques - essentiellement les «comics» - il fut de plus en plus connu d'un certain public dans sa dimension de «mage», comme on l'eût dit autrefois d'un Gurdjieff avec qui il a en commun d'avoir marqué nombre d'artistes, ainsi qu'en attestent les témoignages figurant en troisième partie du présent volume.
La Tricherie fut aussi le prélude à un autre livre réalisé à deux, Le Théâtre de la guérison, dans lequel Alejandro eut tout loisir de développer sa vision «psychomagique».
A l'automne 1989, paraissait chez Dervy La Tricherie sacrée, un petit livre composé de dialogues spontanés entre Alejandro Jodorowsky et moi-même. Cet opuscule connut un surprenant destin. Il ne cessa, sans faire de bruit, de trouver de nouveaux lecteurs au fil des années. «Jodo» jouissait déjà d'une solide réputation en tant que scénariste de bande dessinées - ces BD qu'il s'obstine à appeler de leur nom américain «comics». Il était également connu, aussi bien en France, son pays d'adoption, qu'outre-Atlantique, comme un cinéaste culte auteur de films précurseurs. Il l'était moins en tant qu'électron libre et génial de la spiritualité.
Electron libre et génial, oui, car comment qualifier notre homme? Tarologue? Mais il n'est pas seulement cela, même si les consultations que l'on trouve aujourd'hui proposées dans nombre de cafés branchés ont pour origine son «Cabaret Mystique» et sont souvent données par ses émules. Maître spirituel? Même s'il aime parfois à se décrire comme un «pauvre gourou exploité par le business spirituel», Jodo n'est pas et ne se prétend pas un «maître» au sens traditionnel du terme. Il ne s'inscrit dans aucune lignée précise - quoiqu'il fasse souvent référence aux maîtres qui croisèrent sa route, notamment le Roshi zen Ejo Takata, la sorcière Pachita ou le mystérieux Castaneda. Ainsi qu'il s'en explique dans nos plus récents dialogues, quand il estime qu'une personne venue le consulter aurait besoin d'entrer en contact avec un maître spirituel, il l'oriente vers Arnaud Desjardins, parce qu'il ne se conçoit pas, lui, comme proposant une voie. Ésotériste extraordinaire? Guérisseur toujours prêt à extirper de son chapeau un «acte psychomagique»? Sorcier atypique? Illusionniste transcendantal? Charlatan sublime? En vérité, en matière de vie spirituelle comme d'ailleurs dans tous les aspects de sa vie incroyablement riche, Jodorowsky est un être hors norme, l'un de ces personnages dont l'existence est en elle-même un roman initiatique.
Si foisonnante et variée que soit sa créativité, c'est bien sur une vie intérieure, un parcours proprement spirituel qu'elle repose. De ce parcours, La Tricherie sacrée fut le premier témoignage quelque peu conséquent. Advenu comme un petit miracle, ce livre conçu alors que son sujet venait d'avoir soixante ans inaugura pour ce dernier une nouvelle ère. Tout en poursuivant ses activités artistiques - essentiellement les «comics» - il fut de plus en plus connu d'un certain public dans sa dimension de «mage», comme on l'eût dit autrefois d'un Gurdjieff avec qui il a en commun d'avoir marqué nombre d'artistes, ainsi qu'en attestent les témoignages figurant en troisième partie du présent volume.
La Tricherie fut aussi le prélude à un autre livre réalisé à deux, Le Théâtre de la guérison, dans lequel Alejandro eut tout loisir de développer sa vision «psychomagique».