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A grands coups de livres, stages, mantras, histoires et parcours " inspirants ", la pensée positive s'est infiltrée dans tous les domaines de notre vie et s'impose comme la clé toute-puissante du bonheur. Nous sommes censés être heureux et souriant au travail, à la maison, dans nos relations, et même face au malheur. Le mouvement body positive nous enjoint d'aimer notre corp, nous sommes prié de voir la vie en rose, de nous aimer les uns les autres, de pratiquer la gratitude, d'émettre de bonnes ondes, d'éviter de nous plaindre ou d'exprimer des émotions négatives, d'être " positif " même face au handicap, au deuil, à la maladie.
Pire, si nous ne sommes pas positif, nous serons coupable d'avoir fabriqué notre propre malheur. Etre heureux, fort, en bonne santé et être quelqu'un de bien est subordonné à l'éradication de toute négativité. Or, nous explique Whitney Goodman, être négatif, c'est être humain. Même si la pensée positive a démontré son efficacité dans certains contextes, la pression qu'elle exerce nous pousse à nier nos ressentis et notre souffrance, à préférer l'illusion du contrôle de nos vies à la réalité de notre psychisme.
Quand nous échouons à " être positif ", cette pression ne peut que renforcer notre douleur, notre tristesse, générer honte et culpabilité. Dans cet ouvrage, à travers des exemples issus de sa pratique clinique, la psychothérapeute nous apprend à repérer la positivité toxique, celle qui nous est imposée par la société, un certain courant du développement personnel, parfois des proches, mais aussi celle que nous exerçons à l'encontre de nous-même.
Elle décrypte dans les attitudes, pensées, discours et conseils positifs ce qui nous empêche de nous connecter à nous-même et nous propose de nous réapproprier nos émotions afin d'avancer sur une voie plus authentique.